
L’abdominoplastie est une opération à la fois esthétique et réparatrice. C’est une intervention « lourde » qui donne un merveilleux résultat mais requiert des conditions spécifiques pour donner toute satisfaction aux patients.
Découvrons ensemble les facteurs de réussite pour retrouver un ventre plus plat et plus ferme.
En quoi consiste une abdominoplastie ?
La plastie abdominale permet de retirer un surplus de graisse et de peau au niveau du ventre. Ce lifting permet également de réparer, dans certains cas, les muscles de la sangle abdominale (diastasis, hernie).
Il existe différentes techniques d’abdominoplastie. C’est au chirurgien plasticien de décider de la stratégie d’intervention idéale lors de la consultation. Les critères déterminants pour poser le bon diagnostic sont : La tonicité musculaire, l’élasticité de la peau et la quantité de graisse au niveau du ventre.
L’abdominoplastie peut être prise en charge par la Sécurité sociale dans certains cas bien précis. Par exemple s’il y a un recouvrement du pubis par la peau de la partie inférieure de l’abdomen, ce qu’on appelle le « tablier abdominal » en jargon médical ou encore lorsqu’il y a une hernie, c’est-à-dire une faiblesse de la paroi musculaire abdominale.
Qui peut bénéficier d’une abdominoplastie ?
Tout patient qui rentre dans les indications opératoires est un bon candidat à une plastie abdominale. Le relâchement cutané du ventre est le prérequis nécessaire. Cependant, d’autres conditions tout aussi importantes doivent être remplies pour assurer la bonne réussite de l’intervention.
Être majeur
Il faut avoir minimum 18 ans pour faire une plastie abdominale. Elle est réservée aux patients majeurs qui ont achevé leur croissance.
Contrairement à d’autres interventions comme la réduction mammaire par exemple, il n’existe pas d’exception pour l’abdominoplastie même pour des patients jeunes obèses qui ont perdu énormément de poids et souffriraient d’un relâchement cutané visible.
Il n’existe pas de limite d’âge, mais après 60 ans, les résultats risquent de ne pas être optimaux. Il est donc préférable de recourir à l’opération lorsque la peau est encore suffisamment ferme et élastique.
Etre en bonne santé
Vous devez signaler à votre chirurgien si vous souffrez d’une maladie ou si vous prenez des médicaments. Par exemple, des antécédents de phlébite (veine bouchée au niveau des jambes) ou d’embolie pulmonaire (migration du caillot sanguin d’une phlébite en direction des poumons) peuvent des contre-indications à la plastie abdominale.
De même, un bilan sanguin préopératoire est prescrit ainsi qu’une visite avec le médecin-anesthésiste, au moins 48 heures avant l’intervention.
L’abdominoplastie se fait sous anesthésie générale et dure environ 2h30. Une fois que toutes les données physiques et biologiques ont été recueillies, le chirurgien pourra opérer dans les conditions les meilleures.
Avoir un poids stable
Avant d’envisager une plastie abdominale, il est conseillé d’avoir un poids stable depuis au moins 6 mois. Un surpoids important ou une obésité sont des contre-indications. Ainsi, il n’est pas rare que le chirurgien vous demande de perdre du poids avant l’intervention. Si vous devez maigrir 5 – 10 kilos, vous bénéficiez d’un régime personnalisé auprès d’une diététicienne. Pour pertes de poids de plus de 15 kilos, il n’est pas rare que certains patients posent le ballon gastrique Allurion.
Avoir un objectif réaliste
L’après-chirurgie se vit toujours mieux lorsque les patients ont des attentes qui correspondent à ce que l’abdominoplastie peut leur apporter. Si vous souhaitez améliorer l’apparence de votre ventre et retrouver du tonus musculaire, c’est parfait. Mais si vous souhaitez retrouvez votre silhouette de jeunesse avec un ventre bien plat, c’est utopique.
Le corps change avec les grossesses, les prises, les changements de poids, l’âge, etc. et il est illusoire de vouloir faire abstraction du passé. Vous devez toujours garder en tête les bénéfices apportés par la plastie abdominale par rapport à la situation de départ tout en étant conscient de certains désavantages spécifiques au mode opératoire.
Pour l’abdominoplastie, c’est sans conteste la cicatrice résiduelle située sur le bas du ventre qui pose problème à de nombreux patients. Celle-ci comprend une partie horizontale située sur le haut du pubis et de chaque côté une partie oblique remontant le long du pli de l'aine, parfois jusqu'à la hanche. La longueur de cette cicatrice dépend de l'importance de la distension de la paroi abdominale.
Quoi qu’il en soit le processus de cicatrisation va durer environ 1 an et il subsistera toujours une fine trace visible, heureusement camouflée par les sous-vêtements ou le maillot de bain.
Le patient doit également être conscient que dans certains cas, la cicatrice peut se transformer en chéloïde. C’est une réaction du corps souvent imprévisible qui n’est absolument pas du tout liée au savoir-faire du chirurgien.
Arrêter le tabac un mois avant l’intervention
Le tabagisme augmente considérablement les complications pouvant arriver après une plastie abdominale, telles que les hématomes, les infections, les phlébites et les embolies pulmonaires.
Le tabac est également responsable d’une diminution de la vascularisation de la peau. Cela a pour conséquence une cicatrisation retardée et une cicatrice plus large et plus visible. Dans les cas les plus graves cela peut aller jusqu’à une véritable nécrose cutanée, qui mettra plusieurs mois à cicatriser et laissera une marque.