Transpiration excessive des mains : comment ne plus avoir les mains moites ?

Causes
Symptômes
Solutions

Les personnes souffrant de main moite rencontrent dans la vie sociale d’énormes problèmes relationnels. En effet, une poignée de main est censée engager une relation sociale ou amicale. Elle sera donc aussitôt « polluée » par cette transpiration excessive des mains, appelée encore hyperhidrose palmaire, car elle affecte la paume des mains.

Pour traiter les mains moites, la médecine esthétique a une réponse simple et efficace : l’injection de toxine botulique anti-transpiration.

Causes

Les causes : c’est quoi l’hyperhidrose palmaire ?

C’est une transpiration excessive liée à la sécrétion accrue de sueur par les glandes sudoripares des mains.

C’est quoi les glandes sudoripares ?

Ces glandes, au nombre de 4 millions environ sur notre corps, sont en réalité de deux types :

  • Les glandes sudoripares apocrines sont toujours annexées aux poils et on les rencontre surtout sur les aisselles, l’ombilic et autour des organes génitaux. C’est une sueur odorante, assez épaisse, riche en ammoniac, urée et phéromones, d’où une odeur sui generis.
  • Les glandes sudoripares eccrines sont les plus nombreuses : on les trouve notamment sur la paume des mains et elles sécrètent une sueur inodore, composée surtout d’eau, de sels minéraux et d’acide lactique.

Cette sueur intervient principalement dans la thermorégulation permettant d’avoir une température corporelle constante (c’est l’homéothermie), et l’élimination de toxines ou impuretés.

La sécrétion des glandes sudorales est régulée par le système nerveux autonome (SNA) sympathique, avec notamment l’adrénaline libérée en situation de stress. Mais les glandes sudoripares et leur éventuel muscle arrecteur ont pour neurotransmetteur un neuromédiateur qui est l'acétyl-choline. Cette molécule est donc le signal chimique qui fait fonctionner au bout du compte les glandes sudoripares.

C’est quoi l’hyperhidrose palmaire ?

L’hyperhidrose est une sécrétion de sueur excessive, localisée ou générale. On estime qu’environ 1/4 des Français en est affecté.

Elle est dite primitive ou primaire lorsqu’aucune cause n’est identifiée. C’est un dérèglement de la sécrétion, sans explication.

En temps normal, un adulte produit de ½ à un litre de sueur par jour : cela peut monter à 3 litres sur une hyperhidrose.

Cette sécrétion de sueur est logiquement accrue avec le stress, car naturellement, la sécrétion sudorale est contrôlée à la base par les neuromédiateurs du stress, l’adrénaline du SNA sympathique.

Elle est dite en revanche secondaire lorsqu’une autre pathologie en est responsable : hyperthyroïdie, ménopause, affections neurologiques, diabète…

L’hyperhidrose palmaire est une hyperhidrose primaire, localisée à la paume des mains.

Symptômes

Les symptômes : quels sont les signes de l’hyperhidrose palmaire ?

Ils sont simples et déterminent finalement les indications de traitement.

Comme la sueur est riche en eau, les odeurs sont rares.

Le signe principal est donc une sudation excessive des mains, qu’on appelle encore mains moites.

Les complications locales sont très rares, tout au plus parfois un risque accru d’irritations et de rougeurs, notamment l’été.

La complication principale est en réalité sociale, car des mains trempées donnent l’image d’une personne sale, négligée, qui refile ses miasmes.

C’est pourquoi l’hyperhidrose des mains est très vite source de complexes dans sa vie quotidienne, notamment dans la vie sociale et professionnelle. C’est d’autant plus vrai qu’elle installe un vrai cercle vicieux : plus on stresse, plus on transpire naturellement.

Le patient atteint d’une transpiration importante des mains s’éloigne des autres, des discussions, des nouvelles rencontres, avec un risque d’isolement d’abord physique puis psychique. Dès qu’une personne souffre au quotidien d’une hyperhidrose palmaire, il faut envisager le traitement.

Solutions

Les solutions : un traitement anti transpiration des mains

Si l’essentiel du contrôle de la sécrétion de sueur est régulé par les catécholamines (adrénaline, noradrénaline), le signal terminal nécessite paradoxalement le médiateur « contraire », l’acétylcholine.

La toxine botulique va donc être l’injection anti-transpiration de choix, car elle bloque l’action de l’acétyl-choline en saturant ses récepteurs.

Ne pouvant plus agir, l’acétylcholine n’envoie plus de signaux à la glande sudoripare, dont la sécrétion s’arrête.

C’est une action locale (la transpiration des mains implique des injections dans la main), réversible (la toxine botulique agit 6 mois) et très efficace pour faire disparaître presque à coup sur les mains moites.

Le résultat est visible environ 5 à 10 jours après l’injection, et il faut refaire une injection anti transpiration mains deux fois par an.

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