L’injection de Botox anti transpiration
Nice

Les humains font partie des espèces homéothermes, pour lesquels la température interne reste constante. Cette homéothermie (37.2°C) suppose des mécanismes de régulation, appelés thermorégulation : il faut aussi bien fabriquer de la chaleur (frissonner est l’exemple connu de tous) qu’arriver à éliminer un excès chaleur. La sudation est un des procédés naturels pour faire tomber la température corporelle. Cette transpiration se fait grâce à près de 4 million de glandes sudoripares eccrines, localisées de manière inégale sur l’ensemble de notre visage et notre corps.

Certains sujets sont affectés par une transpiration excessive qu’on nomme hyperhidrose, cette affection, accrue avec les émotions du quotidien, touche surtout certaines zones comme les mains, les pieds ou les aisselles.

Une injection de toxine botulique ou Botox va stopper cette hypersudation des aisselles, des pieds ou des mains. L’action de la neurotoxine botulique est réversible, car la molécule finit par être résorbée après quelques mois. Pour une action définitive et non réversible, le médecin propose d’autres solutions pour les aisselles, comme le dispositif Miradry®.

Pour réduire la transpiration, le médecin explique à Michelle et à Anne-Laure une solution simple et indolore, l’injection de Botox

Michelle se plaint d’une hypersudation touchant ses paumes de mains, occasionnant une souffrance sociale : « C’est une souffrance au quotidien de transpirer, de faire attention, de serrer une main, d’écrire, d’avoir un buvard, de mettre les mains sur le jeans, d’avoir une serviette à portée de main, de faire attention à tous les gestes.» Son témoignage prouve de quelle manière une hyperhidrose peut vite se transformer en handicap : un traitement par toxine botulique constitue un acte médical non invasif, pour une solution efficace et rapide.

Anne-Laure se plaint quant à elle d’une hypersudation des aisselles ou hyperhidrose axillaire. Son témoignage est éloquent : « Je transpire quand mes journées sont chargées, quand je suis stressée. Malheureusement pour moi, je n’ai pas toujours la possibilité de pouvoir camoufler la transpiration. Il y a des couleurs et des matières que je ne peux pas porter. Donc, je fais ce que je peux. Je mets des vestes, je m’habille en noir mais ça commence à devenir invivable. ». A tort, la transpiration excessive est souvent considérée et vue comme une personne sale ou négligée. Dans ce cas, l’injection de toxine botulique solutionne le problème, supprime la honte sociale et redonne confiance en soi.

L’injection contre la transpiration se déroule à la Clinique de Chirurgie Esthétique de Nice, dans une salle du bloc médical.

Pour garantir un maximum de confort, le médecin prescrit si besoin une crème anesthésiante type Emla®, à passer sur zone au moins 30 mn avant les injections. Pour les pieds, le praticien propose fréquemment une anesthésie locale par piqûre (lidocaïne), car la voûte plantaire peut s’avérer une zone très sensible.

Pour déterminer avec précision les zones les plus affectées par la sudation, le médecin recouvre la zone avec de la Bétadine, ND (soluté antiseptique iodé) pour la faire réagir avec de la poudre d'amidon : l’amidon va bleuir ou noircir plus intensément aux endroits transpirant le plus. Sur chaque zone ainsi repérée, le médecin va donc réaliser une injection de Botox. Il y en a souvent plusieurs à faire par zone.

La toxine botulique injectée va neutraliser l’acétylcholine, un médiateur chimique indispensable à la sécrétion de sueur : cette inhibition dure de 5 à 7 mois.

Ces suites sont modérées, avec un peu d’œdèmes ou d’ecchymoses, se résorbant au bout de quelques jours maximum. Il n’y a pas d’éviction socio-professionnelle.

L’effet sur la sécrétion sudorale est tangible en 10 à 15 jours, pour une durée moyenne de 6 mois. Des travaux scientifiques ont démontré que 50 UI de toxine botulique par aisselle inhibent la sécrétion de sueur pour 96,1 % des patients traités pour transpiration excessive.

Cela concerne la production de sueur, mais aussi les effets secondaires associés à la transpiration, comme les mauvaises odeurs.

Nabilla est gênée par la transpiration de ses pieds, un sujet souvent tabou chez les femmes, tant cette hyperhidrose nuit à la féminité : « Quand je sors de chez moi après la douche, je vais mettre des chaussures. Le temps d’aller faire quelques courses qui me prennent dix minutes, quand j’enlève mes chaussures, j’ai des odeurs, c’est insupportable ! »

* TVA à 20%.