
La transpiration excessive des pieds ou hyperhidrose plantaire se développe souvent à la puberté, en particulier chez le sexe masculin. Les odeurs associées conduisent vite à des moqueries.
Le patient adulte peut aller jusqu’à s’isoler socialement, surtout lorsque c’est une femme pour laquelle la question de l’odeur des pieds est souvent taboue. La médecine esthétique leur propose un traitement anti-transpiration simple, par injection de toxine botulique.
Les causes : comment apparaît la transpiration excessive des pieds ?
L’hyperhidrose plantaire se définit comme une hypersudation localisée à la voûte des pieds, où la peau est dense en glandes sudoripares.
Généralités sur les glandes sudoripares
La glande sudorale ou glande sudoripare est une glande cutanée sécrétant la sueur, avec un double rôle :
- thermorégulateur, en éliminant l’excès de chaleur du corps ;
- excréteur, en éliminant des toxines.
Nous possédons deux types de glandes et deux types de sueur :
- Une glande sudorale apocrine est associée toujours aux follicules pilo-sébacés. Elles se répartissent en région génitale et sous les bras. Leur sueur épaisse constitue notre odeur sui generis, avec un mélange de phéromones, d’eau, d’urée, d’ammoniac.
- Une glande sudorale eccrine se localise sur le reste du corps, dont la voute plantaire. Leur sueur est liquide, sans odeur, composée principalement d’eau, d’acide lactique et de sels minéraux.
La fabrication de sueur par ces glandes est sous la dépendance du SNA (système nerveux autonome) sympathique qui gère le stress.
Si l’adrénaline constitue le neuromédiateur principal, c’est pourtant l’acétylcholine qu’on retrouve en bout de chaîne, pour activer la sécrétion sudorale.
C’est quoi l’hyperhidrose des pieds ?
La transpiration importante affectant la plante des pieds reste un dysfonctionnement probablement d’origine héréditaire, mais mal connu : c’est l’hyperhidrose plantaire idiopathique, se développant souvent à la puberté, et baissant en fréquence au-delà de 40 ans.
Plus rarement, la transpiration excessive des pieds est consécutive à une autre maladie identifiée, et on parle alors d’hyperhidrose plantaire secondaire : hyperthyroïdie, maladie diabétique, phéochromocytome, …
Les symptômes de l’hyperhidrose des pieds
Le signe clinique majeur reste une plante des pieds qui transpire de manière excessive et fréquente, sans raisons.
Cette sueur liquide macère entre les orteils. Les personnes atteintes ressentent souvent un froid sur leur pied, au cœur d’une atmosphère chaude, car cette sueur élimine la chaleur qui ne peut s’évaporer, accentuant l’effet « sauna » dans une chaussure.
Ce manque d’aération est à l’origine des signes secondaires avec prolifération de germes :
- l’acide lactique de la sueur abaisse le pH, ce qui aide à la croissance des champignons, d’où des lésions de mycoses plus ou moins circulaires, souvent rouges ou blanches.
- la macération ramollit l’épiderme corné, fragilisant, la peau d’où plus fréquemment des ongles incarnés, des ulcères ou des ampoules.
- l’humidité contribue au développement de bactéries, qui sont à l’origine des mauvaises odeurs (bromidrose) par production de déchets cataboliques.
C’est alors que peuvent se développer les complications dans le lien social, avec honte et gêne, amenant à un isolement physique puis psychologique : on a honte des odeurs corporelles et on perd confiance en soi.
Comment supprimer la transpiration des pieds ?
Lorsqu’il étudia une maladie appelée botulisme, causée par toxine botulique de Clostridium botulinum, Justinus Kerner avait déjà découvert en 1880 que les malades ne transpiraient pas.
On sait aujourd’hui pourquoi. Une injection anti-transpiration à base de toxine botulique va bloquer les récepteurs d’acétyl-choline. Sans ce neurotransmetteur, la glande sudoripare ne reçoit plus de signal et n’active plus sa sécrétion. La production de sueur cesse.
Le traitement de l’hyperhidrose plantaire suppose auparavant que votre médecin esthétique Nice ait analysé en quoi elle est pour vous une source de souffrance ou de gêne.
Il s’appuie sur des questionnaires dérivés du HIC (Hyperhidrosis Impact Questionnaire) ou du DLQ (Dermatology Life Quality Index), références mondiales en la matière.
Face à une suspicion une hyperhidrose plantaire très localisée, votre praticien peut effectuer un test de Minor (amidon et dérivé iodé type Lugol) pour voir où se produit la sécrétion. Le plus souvent, il réalise toutefois un traitement global de la plante des pieds.
Cette injection de toxine botulique pieds demande une certaine expertise pour bien cibler derme moyen, car le revêtement cutané de la plante des pieds est épais. Il ne faut faire l’injection ni trop en surface, ni trop en profondeur, au risque d’un résultat décevant.
Pour un confort maximal, votre praticien utilise une seringue type Botox avec un anesthésique local. Une crème anesthésiante peut renforcer l’absence de douleurs.
L’injection de Botox pied montre son effet au bout de cinq/dix jours, en baissant la transpiration plantaire, avec une efficacité sur environ 6 mois en moyenne.
La mauvaise odeur des pieds s’envole avec la transpiration.